Rions un peu : De la « tenue de ville » à observer au lycée hôtelier
Vous vous rappelez, quand j’ai dit au début de mon aventure au lycée hôtelier que le règlement intérieur était très strict, notamment en ce qui concerne la tenue vestimentaire ? Et bien, certaines personnes bien intentionnées poussent le concept à un tel point que ça en devient risible. Dans le bureau de l’association de parents d’élèves (qui officie principalement dans la fourniture de vêtements et matériels professionnels à prix – normalement – réduit), une petite affichette figure bien en vue sur le tableau en entrant à gauche. Elle est composée de mannequins découpés dans de fameux catalogues de vente par correspondance et collés dans deux colonnes, façon « Bien / Pas bien » afin de faire comprendre aux jeunes filles les plus sottes ce qu’elles ont le droit de porter ou non ! Oui, il n’y a que des filles sur l’affichette, parce que pour les garçons, il y a tout de suite moins de choix, c’est chemise et cravate sur pantalon de ville. Alors exit la jupe au dessus du genou, le décolleté quel qu’il soit, exit aussi la jupe portée avec des bottes, seule la « chaussure de ville » à talons modérés a droit de cité ici (la chaussure de mémé, quoi). Interdits également le débardeur ou encore les tongs (eh, on est quand même à Marseille !! Le col roulé en mai, c’est abuser !!), etc…
Il arrive quelquefois qu’une inspection des élèves soit faite le matin en arrivant à 8h, par le proviseur ou son adjoint et que les contrevenants rebelles soient renvoyés dans leurs pénates. Je n’ai pas encore assisté à ce type de scène, mais pourtant certains membres de notre promo ont eu droit à quelques réprimandes assez cocasses, surtout quand on a le malheur d’essayer de faire de l’humour en y répondant ! Une de mes collègues, par exemple, portait un pantalon qui manifestement ne remplissait pas le fameux critère « de ville » qui semble s’appliquer à toute tenue décente ici et elle n’a rien trouvé de mieux à répliquer que effectivement, c’était sûrement un « pantalon de campagne » !
Mais n’ayant dans l’ensemble finalement pas trop de soucis de ce côté-là, plus ça va et plus la promo s’accorde de licences délictueuses (ouais, ça en jette comme expression ;-) vis-à-vis de l’ordre établi. C’est ainsi que mon collègue rebelle de la cravate dès le premier jour, a désormais très bien assimilé cet élément particulier de sa tenue, tout en laissant peu à peu sa chemise sortir négligemment par-dessus un pantalon plus « baggy » que « de ville », reposant sur des baskets de type skater ! Alors ajoutez à cela un déplacement très nonchalant et des mains scotchées à ses poches…
Enfin, pour finir sur le sujet, j’ai eu moi-même récemment à en découdre avec une parent d’élève de l’association mentionnée plus haut à propos d’un bijou : je porte une bague d’oreille, en métal argenté, à l’oreille gauche. Je la retire en atelier (ce n’est pas un piercing, ça tient juste en entourant le lobe de l’oreille), mais la plupart du temps je la porte. Et bien voilà-t-y-pas qu’à l’association une parente d’élève l’aperçoit (quelle idée aussi de m’attacher les cheveux !) et m’interpelle, limite hystérique : « ha la la ! Mais c’est interdit ce que vous portez là ! Hou la la ! Si on vous voit avec ça ! » Une fois revenue de ma surprise, je l’enlève, lui montre que ce n’est pas un piercing et lui signifie également que je la retire en atelier. Qu’à cela ne tienne ! Elle vocifère de plus belle et m’indique qu’il faut qu’elle le signale ». Pardon ? Qu’elle signale quoi ?? C’est de la délation ça ! Non en fait, elle veut juste ajouter l’objet du délit à la « liste des vêtements et accessoires prohibés dans l’enceinte de l’école ». Bon, et bien je finis par prendre ce que j’étais venue chercher et la laisse à son devoir : créer probablement une annexe 21-8A à la circulaire 24B concernant l’article 7 du règlement intérieur sur la présentation des élèves…
Non pas que je me rebelle contre l’autorité ou défende ma liberté d’expression vestimentaire (j’ai passé l’âge), je comprends parfaitement qu’il est important d’enseigner aux élèves que leur futur métier - et c’est encore plus vrai pour ceux qui travailleront dans des établissements de grand standing - les amèneront à faire preuve d’une présentation soignée et sans fausse note et que se comporter au lycée hôtelier comme sur un lieu professionnel est un bon entraînement à cela. Je voulais juste relever les dérives, d’un côté comme de l’autre, qui font que certaines situations, par excès de sérieux, finissent par être drôles… et puis, l’époque de l’uniforme a l’air bien dépassée aujourd’hui, chassez l’individu, il revient au galop !
Il arrive quelquefois qu’une inspection des élèves soit faite le matin en arrivant à 8h, par le proviseur ou son adjoint et que les contrevenants rebelles soient renvoyés dans leurs pénates. Je n’ai pas encore assisté à ce type de scène, mais pourtant certains membres de notre promo ont eu droit à quelques réprimandes assez cocasses, surtout quand on a le malheur d’essayer de faire de l’humour en y répondant ! Une de mes collègues, par exemple, portait un pantalon qui manifestement ne remplissait pas le fameux critère « de ville » qui semble s’appliquer à toute tenue décente ici et elle n’a rien trouvé de mieux à répliquer que effectivement, c’était sûrement un « pantalon de campagne » !
Mais n’ayant dans l’ensemble finalement pas trop de soucis de ce côté-là, plus ça va et plus la promo s’accorde de licences délictueuses (ouais, ça en jette comme expression ;-) vis-à-vis de l’ordre établi. C’est ainsi que mon collègue rebelle de la cravate dès le premier jour, a désormais très bien assimilé cet élément particulier de sa tenue, tout en laissant peu à peu sa chemise sortir négligemment par-dessus un pantalon plus « baggy » que « de ville », reposant sur des baskets de type skater ! Alors ajoutez à cela un déplacement très nonchalant et des mains scotchées à ses poches…
Enfin, pour finir sur le sujet, j’ai eu moi-même récemment à en découdre avec une parent d’élève de l’association mentionnée plus haut à propos d’un bijou : je porte une bague d’oreille, en métal argenté, à l’oreille gauche. Je la retire en atelier (ce n’est pas un piercing, ça tient juste en entourant le lobe de l’oreille), mais la plupart du temps je
Non pas que je me rebelle contre l’autorité ou défende ma liberté d’expression vestimentaire (j’ai passé l’âge), je comprends parfaitement qu’il est important d’enseigner aux élèves que leur futur métier - et c’est encore plus vrai pour ceux qui travailleront dans des établissements de grand standing - les amèneront à faire preuve d’une présentation soignée et sans fausse note et que se comporter au lycée hôtelier comme sur un lieu professionnel est un bon entraînement à cela. Je voulais juste relever les dérives, d’un côté comme de l’autre, qui font que certaines situations, par excès de sérieux, finissent par être drôles… et puis, l’époque de l’uniforme a l’air bien dépassée aujourd’hui, chassez l’individu, il revient au galop !