Je veux la lune. Et alors?

Publié le par Sen

ange-reveur.jpgReprenons maintenant le cours de mes péripéties professionnelles… qui s’apparentent surtout à de la réflexion ces temps-ci. Lorsque j’ai repris ce blog, j’ai lâché comme une bombe la nouvelle de mon départ de mon job dans la restauration et mon désir de quitter cet environnement.

 

Depuis, Je me suis posée. Il parait que ce que je suis en train de faire depuis ressemble assez à certaines étapes du bilan de compétences (notamment ma série d’articles sur mes métiers rêvés, merci à Elisa de Detox Professionnelle pour sa remarque !)

 

Pour moi, il s’agit effectivement de m’auto-évaluer et évoluer par rapport au passé ; j’estime que jusqu’à maintenant, que ce soit au chômage ou en poste, je n’ai pas appréhendé un certain nombre de choses de la bonne façon et je ne souhaite pas récidiver.

 

Mes erreurs ?

J’ai souvent eu une fâcheuse tendance à la dépréciation.

J’ai aussi voulu à tout prix « être raisonnable », ce qui était assurément synonyme de « sacrifice », voire de martyrisation ; comme si je craignais qu’on vienne me reprocher des rêves ou des ambitions plus grandes, ou comme si je ne les méritais pas. Et pourquoi diable « les autres » seraient-ils fatalement plus forts, plus méritants ou mieux qualifiés que moi ?

J’étais désabusée, je ne croyais plus en rien et j’ai souffert d’un très gros manque d’ambition du aux gros poids que je me suis attachée toute seule comme une grande aux pieds.

 

La restauration était un choix raisonnable. Le plus raisonnable de tous sans doute. Un secteur d’activité dynamique à l’embauche facile. Un niveau de qualification bien inférieur à celui que j’avais au départ (qui peut le plus, peut le moins !). Et malgré les difficultés (plutôt inattendues !) que j’ai rencontrées pour intégrer la formation de CAP cuisine, je pense que c’était tout de même une solution facile. Un succès et une insertion professionnelle assurés. De toute façon, à cette époque je n’aurais toléré aucun échec. J’avais BESOIN d’entreprendre cette reconversion et de la REUSSIR. J’étais persuadée que toute ma vie professionnelle jusque là était un ECHEC, d’autant plus cuisant comparé à mes ETUDES que je considérais comme la grande REUSSITE de ma vie. J’avais besoin de réaliser quelque chose qui m’appartienne et dont je sois FIERE, enfin. Pas un de ces jobs sur lequel on se jette par dépit, juste parce que c’est le seul où l’on veut bien de vous.

 

Mais je pense aujourd’hui que tout cela n’était qu’une étape. Je n’ai pas trouvé ce que je cherchais réellement, profondément. Le trouverais-je un jour ? Peut-être que oui, peut-être que non, mais le travail n’est pas une fin en soi, c’est un moyen. Et peut-être que l’important n’est pas la destination, mais plutôt le voyage.

 

Et j’ai tout mon temps. Je n’ai plus peur.

 

J’ai de toute façon conscience d’être dans une phase de gestation. Je vais déménager dans 2 mois et un déménagement c’est un peu comme un nouveau départ. Ce départ et ce temps, c’est une chance. Alors je vais utiliser ces deux mois qu'il me reste avant le déménagement (en dehors de faire des cartons) à réfléchir, faire le point, lister. Je ne vais écarter aucune piste. Tout imaginer, tout oser. Parce que des idées, à vrai dire, je n’en manque pas ! Et puis je tâcherai de faire un choix, judicieux de préférence. Et je passerai à l’action pour la fin de l’été ou la rentrée, car j’aurais un nouvel environnement à découvrir, à connaître et dans lequel trouver comment intégrer et articuler une vie professionnelle.

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